A la une

Etudes

La réalisation des études revêt une importance capitale dans l’intervention du Ministère, à travers l’éclairage de la décision dans le domaine de la migration, en fournissant des données fiables et réelles. Outre la mise en place d’un réseau de chercheurs marocains qui développe la réflexion sur la thématique de la migration, et l’organisation des journées d’études dans le domaine, le Ministère réalisedes études dans l’objectif de comprendre et expliquer certains phénomènes liés à la migration et aux migrants, et proposer des solutions opérationnelles etadéquates.

Contexte :

La question des jeunes MRE revêt une importance particulière pour notre pays. Conscient de cette importance, Sa majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le Glorifie a souligné dans son discours prononcé le 20 août 2012 et qui avait valeur prémonitoire qu’on ne peut évoquer aujourd’hui la jeunesse marocaine, sans s’adresser également à sa composante représentant nos jeunes compatriotes issus de l’émigration et établis à l’étranger. « Leur solide attachement à leur pays qui entretient avec eux des relations de grande proximité, reflète leur pleine adhésion aux orientations que nous avons tracées et aux chantiers de développement que nous avons lancés», précise sa Majesté.

La culture, l’identité, le renforcement des liens avec le Maroc, l’éducation et l’insertion économique, sont autant de questions qui nous préoccupent envers les jeunes MRE.

C’est dans ce sens qu’une étude a été réalisée, sur les attentes et les besoins des jeunes MRE.

L’étude a permis d’établir un diagnostic des problématiques relatives à la situation des jeunes MRE et un état des lieux de convenance, de forces et de faiblesses des programmes existants par rapport à leurs attentes.

Objectifs de l’étude :

  1. Eablir un diagnostic des problématiques relatives à la situation des jeunes MRE et un état des lieux de convenance, de forces et de faiblesses des programmes existants par rapport à leurs attentes ;
  2. Etudier les besoins de ces jeunes selon les spécificités de chaque tranche d’âge, de sexe ainsi que celles de leurs pays d’accueil ;
  3. Etablir une carte de répartition des besoins, attentes et aspirations des jeunes MRE qui prend en compte les particularités de chaque région géographique concernée ;
  4. Examiner les bonnes pratiques internationales en matière de la protection des jeunes migrants et de leur accompagnement socioprofessionnel, économique et culturel afin de réussir leur intégration dans les pays d’accueil ;
  5. Formuler une vision pour la mise en place d’une politique au profit des jeunes MRE, adaptée à leurs besoins et à leurs attentes;
  6. Décliner la dite politique en un plan d’action détaillé de programmes d’insertion socioprofessionnels, économiques, et culturels à réaliser dans les pays d’accueil, d’une part et au Maroc d’autre part.
  7. Explorer les moyens et les outils permettant la mise en place, l’exécution, le suivi et l’évaluation de ces programmes destinés aux jeunes MRE.

Résultats atteints :

Les principaux résultats de cette étude réalisée, auprès d’un échantillon de 2146 jeunes, dans 6 pays d’accueil des MRE, à savoir l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, les Pays-Bas, sont :

  • Réalisation d’un état de lieux du niveau d’adéquation, de convenance et de forces et faiblesses des programmes existants par rapport aux attentes des jeunes MRE ;
  • Définition des besoins et attentes des jeunes MRE, selon les spécificités de chaque tranche d’âge, de sexe ainsi que celles des pays. d’accueil ;
  • Elaboration d’une vision stratégique pour la mise en place d’une politique au profit des « jeunes MRE » adaptée à leurs besoins et à leurs attentes ;
  • Elaboration d’un plan d’action détaillé de programmes d’insertion socioprofessionnels, économiques, et culturels des jeunes MRE.

Les principaux résultats de cette étude ont été présentés selon trois axes, en relation avec les besoins des jeunes MRE, à savoir : 1) l’intégration dans les sociétés de résidence, 2) l’attachement identitaire au Maroc et 3) la citoyenneté dans les pays d’accueil.

Les résultats concernant la première dimension relative à l’intégration dans les pays d’accueil, révèlent que 23% sentent une discrimination à accéder au marché de l’emploi et 36% ont des difficultés à poursuivre leurs études. Par ailleurs, 63% d’entre eux ont un niveau scolaire moyen supérieur au baccalauréat et 80% déclarent être soit en formation (élèves ou étudiants) ou occupés (salariés ou libéraux). Sur un autre volet, 75% des jeunes MRE vivent dans le foyer familial et déclarent avoir besoin d’accéder à leur propre logement.

Les résultats relatifs à l’attachement identitaire au Maroc, démontrent que les jeunes MRE expriment un fort attachement à leur mère patrie, cela se manifestent par la maîtrise des langues nationales, la fréquence des visites au Maroc, l’investissement dans le au Maroc et le retour définitif au pays. En effet, 68,8% de ces jeunes maitrisent les langues nationales, trois-quarts d’entre eux visitent le Maroc au moins une fois par an et 75% de ces visites dépassent un séjour de 16 jours dans le pays. En termes de retour, 62% d’entre eux envisagent de retourner au Maroc pour l’investissement, 48% pour y occuper un poste et 50% pour y passer leur retraite. D’un autre côté, 85% des jeunes MRE préfèrent que leur conjoint soit marocain.

Enfin, sur le plan de la citoyenneté dans les pays d’accueil, l’enquête a révélé que 75% des jeunes enquêtés se sentent appartenir à leur pays d’accueil et 57% s’identifient porteurs des deux cultures à la fois. Cependant, seulement moins de 10% des sondés appartiennent à un parti politique ou à une association et 38% participent aux élections.

A l’issue de ce travail d’investigation, une stratégie, pour renforcer les liens avec les jeunes MRE, est élaborée selon une approche systémique et multi-partenariale. Cette stratégie est bâtie autour de trois piliers (l’intégration dans les pays d’accueil, le renforcement des liens avec le Maroc et la citoyenneté dans les deux rives) et trois leviers stratégiques (veille sur les jeunes MRE, gouvernance-réseautage et médias-communication). Elle est, également, composée de 13 domaines d’action et 38 projets opérationnels conçue en pleine harmonie avec la stratégie nationale destinée aux marocains résidant à l’étranger.

Domaines d’Action Stratégiques pour réaliser la stratégie :

Sur la base des besoins identifiés, la stratégie destinée les jeunes MRE, ciblera sur les actions suivantes :

Contexte :

L’amélioration des services publiques rendus aux marocains résidant à l’étranger occupent une place particulière au sein des programmes du Ministère chargé des marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, et ce pour pouvoir répondre aux préoccupations et aux contraintes auxquelles sont confrontés les ressortissants marocains résidant à l’étranger, notamment à l’épreuve de la crise économique en Europe et son impact sur les droits et acquis sociaux des travailleurs migrants et sans oublier la réticence de certains pays à signer avec le Maroc des conventions bilatérales en matière de sécurité sociale.

C’est dans ce sens que le Ministère, en partenariat avec les différents acteurs concernés, s’est fixé pour objectif de veiller à promouvoir la couverture sociale des MRE à travers le renforcement de la portabilité des prestations sociales en vue de la préservation des droits acquis ainsi que l’extension et l’actualisation des conventions bilatérales de sécurité sociale entre les pays signataires et le Maroc, ainsi que de préserver les droits sociaux et la protection Sociale des travailleurs marocains résidant en Europe suite à la crise économique et financière.

Dans ce cadre, le Ministère chargé des Marocains Résidant à l’Etranger, le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération œuvrent ensemble pour défendre les intérêts et les droits relatifs à la sécurité sociale de nos ressortissants sur le territoire du pays d’accueil et également lors de leur séjour ou après leur retour définitif au Maroc et en vue de maintenir les droits acquis ou en cours d’acquisition pour bénéficier ou ouvrir le droit aux prestations et de transférer les prestations garanties en vertu de la législation du pays d’emploi sur le territoire du pays d’origine.

Partant de son souci de protéger les droits et intérêts des marocains résidant à l’étranger, le Ministère a réalisé une étude en concertation avec les départements ministériels et institutions concernés visant le diagnostic des conventions de protection sociale signées entre le Royaume du Maroc et certains pays d’accueil.

L’amélioration   des  services publiques rendus aux marocains résidant  à   l’étranger occupent une place particulière au sein  du programme du gouvernement actuel, et ce pour   pouvoir   répondre   aux   préoccupations   et   aux   contraintes   auxquelles sont confrontés les ressortissants marocains résidant à l’étranger  et notamment à l’épreuve de la crise économique en Europe et son impact sur les droits et acquis sociaux des travailleurs migrants et sans oublier la réticence de certains pays Africains et Arabes de signer avec le Maroc des conventions bilatérales en matière de sécurité sociale.

Par ailleurs, ce même programme s’est fixé pour objectif d’améliorer la couverture sociale de cette catégorie de travailleurs à travers le renforcement de la portabilité des prestations sociales en vue de la préservation des droits acquis ainsi que l’extension et l’actualisation des conventions bilatérales de sécurité sociale avec les pays signataires avec   le   Maroc   aussi   de   préserver   les   droits   sociaux   et   la   protection   Sociale   des travailleurs marocains résidant en Europe suite à la crise économique et financière.

Dans ce cadre, le Ministère chargé des Marocains Résidant à l’Etranger, le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération œuvrent ensemble pour défendre les intérêts et les droits relatifs à la sécurité sociale de nos ressortissants sur le territoire du pays d’accueil et également lors de leur séjour ou après leur retour définitif au Maroc et en vue de maintenir les droits   acquis   ou   en   cours   d’acquisition   pour   bénéficier   ou   ouvrir   le   droit   aux prestations et de transférer les prestations garanties en vertu de la législation du pays d’emploi sur le territoire du pays d’origine.

 

Objectifs de l’étude :

Cette étude vise à faire connaître l’existant, et de réviser les conventions bilatérales dans le but d’étendre extension leur champ d’application ainsi que le panier des prestations. Ainsi, les principaux objectifs de l’étude sont :

  1. Procéder à un diagnostic global des conventions de sécurité sociale conclues entre le Maroc et les différents pays étrangers ;
  2. Procéder à une évaluation générale de l’état de lieux de la mise en œuvre des dispositions relatives à la sécurité sociale des migrants marocains stipulées par l’accord d’association entre le Maroc et les communautés européennes.
  3. Déterminer la proportion des marocains qui bénéficient des prestations garanties par ces conventions en vue d’évaluer l’accès réel des bénéficiaires à leurs droits ;
  4. Examiner l’opportunité d’actualisation des conventions de sécurité sociale en prenant en considération l’évolution des législations de sécurité sociale des pays signataires et l’élargissement de leurs champs matériel et personnel ;
  5. Examiner les possibilités de la signature des conventions bilatérales en matière de couverture sociale des travailleurs marocains avec les pays subsahariens et les pays du Golf qui sont en majorité des indépendants ou exercent des professions libérales et ne bénéficient d’aucune couverture sociale ;
  6. Définir les mécanismes et proposer les alternatives permettant aux marocains résidant dans certains pays dont les gouvernements ou le parlement refusent de signer ou de ratifier les conventions de sécurité sociale de bénéficier des prestations de sécurité sociale et des soins de santé (ex. Italie) en se basant sur le benchmark des expériences réussies de certains pays (Tunisie, Turquie, ….). 

Principaux résultats de l’étude :

L’étude fait ressortir que :

  • Sur 100 pays où résident les MRE, seules 18 conventions ont été signées par le Maroc, dont 14 sont opérationnelles.
  • Les marocains résidant à l’étranger ne sont pas suffisamment informés de leurs droits.
  • Les conventions bilatérales de sécurité sociale ne sont pas assez protectrices car ne couvrent pas toutes les catégories des travailleurs marocains et ne répondent pas à la totalité de leurs besoins.

L’une des pistes initiées par le Ministère pour combler ces défaillances est d’insérer les MRE résidant dans les pays d’accueil n’ayant pas signé de convention de Protection Sociale avec le Maroc dans les catégories des bénéficiaires stipulés dans l’article 2 de la loi N° 99-15 portant sur les systèmes de pensions et d’assurance maladie obligatoire (l’AMO).

Contexte :

L’évolution rapide de la taille démographique des MDM et leurs caractéristiques socio-démographiques, éducatives et professionnelles, et la diversité de leurs destinations géographiques, l’évolution de leurs besoins et leurs préoccupations notamment pour les générations montantes, ainsi que la nouvelle politique migratoire initiée par Sa Majesté le Roi, basée sur le principe de non-discrimination et l’égalité des droits entre nationaux et étrangers, nécessitent l’amélioration continue de la qualité des informations et des instruments de suivi et de veille utilisé. Dans ce cadre, le MCMREAM a réalisé un projet de mise en place d’un dispositif intégré de veille informationnelle et de gestion documentaire qui a pour objectif stratégique d’améliorer la gouvernance informationnelle et communicationnelle du Ministère.

Objectifs de l’étude :

  • Suivre et s’informer sur les changements politiques, économiques et législatifs qui touchent nos compatriotes résidant à l’étranger afin d’entreprendre les mesures adéquates à leur égard et d’anticiper les éventuelles dispositions qui peuvent porter préjudice à leurs acquis et droits dans les pays d’accueil ou après leur retour provisoire ou définitif au Maroc.
  • Améliorer la communication avec les consulats dans les pays d’accueil et mutualiser les efforts de veille informationnelle ;
  • Améliorer le stockage, la gestion et le partage de la documentation liée aux différents projets et activités du MCMREAM.
  • Stocker et diffuser les informations et les documents jugés pertinents résultant du système de veille informationnelle.

 

Résultats atteints :

Le résultat concluant du projet a permis de mettre en place une plate-forme opérationnelle qui permet de veiller sur les questions des MRE et des affaires de la migration, en fournissant les informations les concernant à travers le monde en temps réels, afin d’anticiper la surveillance de certains problèmes et de prendre les dispositions et les décisions nécessaires au moment opportun.

Parallèlement, le projet a veillé sur la mise en place de la Gestion électronique des documents à travers la mise en place d’un système opérationnel de gestion électronique des documents, qui permet le stockage électronique des informations recueillies à partir du système de veille informationnelle, ainsi que toute la documentation disponible au niveau du Ministère. Ce système permet, d’une part de faciliter la gestion des documents, et d’autre part, la fluidité de la circulation de l’information entre les différentes structures du Ministère.

Le Ministère Chargé des Marocains résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration, a réalisé en 2017,en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans le cadre du projet SHARAKA, une étude sur la cartographie des marocains résidant à l’étranger, dans les pays de l’OCDE. Outre les résultats qu’elle a dégagés, cette étude a également permis de de renforcer les capacités du Ministère et du Centre d’Etudes et de Recherches Démographiques (CERED), en matière de réalisation de cartographie et d’analyse des données statistiques sur la migration.Les principaux résultats dégagés de cette étude, se présentent comme suit :

En 2010/2011, 2.6 millions MRE (dont 46% des femmes) étaient installés dans les pays de l’OCDE, ce nombre plaçait la communauté marocaine au dixième rang des plus grands groupes d’émigrés dans les pays de l’OCDE, et également, la plus grande communauté en provenance de la zone MENA.Près de 90% des MRE résident dans les pays européens. Le premier pays de destination est la France (33.5%), suivie de l’Espagne (25.1%), l’Italie (12.5%), la Belgique (7.2%) et les Pays Bas (5.9%).En outre, 90% de la communauté marocaine est en âge de travailler (c’est-à-dire âgés de 15 à 64 ans) repartie en :

Tranche d’âge15-24 ans25-34 ans35-44 ans45-55 ans55-64 ans
Taux11%22%24%19%14%

Entre 2010 et 2014, les pays qui ont connu une augmentation considérable du nombre d’émigrés marocains sont l’Italie (76 000), l’Espagne (32 000) et la Belgique (20 000). Tandis que, le seul pays qui a connu une diminution est les pays Bas (9 000).

En ce qui concerne les raisons qui ont poussé les marocains à s’expatrier, le rapport classe celles d’ordre familial en premier lieu (58%), suivies des raisons professionnelles (33%). Tandis que les autres raisons (poursuite des études, raisons humanitaires, etc…) sont minimes. A cet effet, le nombre des étudiants Marocains en mobilité internationale a stagné entre 2009 et 2012 autour de 51 000 étudiants. Ces étudiants se concentrent en France (56%), suivie de l’Espagne (11.7%), puis de l’Allemagne et le Canada avec respectivement (10.9%) et (8.4%).

Les flux migratoires marocains ont enregistré un net recul entre 2008 et 2014 passant de près de 160 000/an à près de 80 000/an. Ce recul est tiré essentiellement par la chute des flux à destination de l’Espagne. Cette baisse résulte vraisemblablement de la dégradation des perspectives d’emploi en Espagne durant la crise économique, qui l’a rendu moins attractive. De fortes baisses sont également observées à destination de l’Italie, de la Belgique et des Pays-Bas, mais l’ampleur absolue de ces variations est bien moindre que la variation des flux à destination de l’Espagne. Par ailleurs, trois nouveaux groupes de pays de destination ont émergé : les pays nordiques (à l’exception de l’Islande), l’Autriche et la Suisse, le Japon et la Corée. Ces pays attirent un nombre faible mais croissant d’émigrés marocains.

Une deuxième tendance ressort de cette étude correspond à l’augmentation du nombre des travailleurs saisonniers dans les flux migratoires marocains vers les pays de l’OCDE. En 2012, près de 10 000 travailleurs saisonniers marocains ont rejoint les trois premiers pays de destination – à savoir l’Espagne, la France et l’Italie.

La troisième tendance révélée par l’étude concerne la féminisation et l’augmentation du niveau d’éducation des flux migratoires récents. En effet, deux tiers des nouveaux arrivants, en 2012, étaient des femmes, et 63 % avaient moins de 30 ans. Bien que la majorité des nouveaux arrivants affiche un niveau d’éducation intermédiaire ou élevé, 46 % des nouveaux arrivants ont un niveau d’éducation faible. En outre, près de 80 % des nouveaux arrivants n’étaient pas en emploi au Maroc.

Au total, le nombre de MRE hautement éduqués a plus que doublé entre 2000-2001 et 2010-2011 pour atteindre presqueun demi-million dans les pays de l’OCDE. Cette progression est tirée par les flux récents et spécialement par celui des nouvelles femmes migrantes.

En ce qui concerne les transferts de fonds, le Maroc a affiché en 2013 le troisième flux de transferts de fonds en pourcentage du PIB, soit (7%), le plus important au sein des pays de l’OCDE, après les Philippines (10 %) et le Salvador (16 %).

En se basant sur le RGPH 2014, la population marocaine comptait 210 000 migrants de retour vers le Maroc (41% des femmes), contre 165 000 en 2004 et117 000 en 1994. Parmi tous les émigrés de retour identifiés dans le RGHP 2014, près des deux tiers (135 000) sont nés au Maroc, tandis que le reste (75 000) étaient des personnes nées à l’étranger de parents marocains.

Les émigrés marocains de retour, les hommes comme les femmes, ont généralement un niveau d’éducation plus élevé que la population générale au Maroc. En effet, la part des migrants de retour sans instruction ou dont le niveau d’éducation ne dépasse pas l’enseignement primaire est faible, alors que la part des migrants de retour qui sont diplômés du deuxième cycle du secondaire ou de l’enseignement supérieur est plus élevée que celle de la population générale.

Voir l’étude complète

En vue de mieux adapter l’offre culturelle au profit des marocains résidant à l’étranger à leurs attentes, prenant en compte non seulement les spécificités des MRE, mais également celles de leurs pays d’accueil, le Ministère a lancé en 2015 une étude pour formuler une vision stratégique traduite par des plans d’actions permettant de répondre aux besoins des MRE en matière culturelle à court et moyen terme.

 

Cette étude a consisté d’abord à la réalisation du diagnostic de l’offre culturelle existante en faveur des MRE, puis à l’élaboration d’une stratégie culturelle en la déclinant en projets et actions concrets dans les pays d’accueil et également au Maroc.

La nouvelle politique culturelle en faveur des marocains du monde repose sur 2 piliers majeurs :

  • Un Maroc ouvert, riche par ses traditions et fier des marocains du monde.
  • Une politique culturelle efficace, qui déculpe son impact avec des moyens innovants.

Cette politique s’articule autour de 4 axes stratégiques avec un focus particulier sur les centres culturels :

  • Axe 1: une offre culturelle répondant aux exigences des marocains du monde.
  • Axe 2: un environnement favorable à la création et la diffusion, qui mette en relation les acteurs MRE et le Maroc
  • Axe 3: Des moyens adéquats pour une action culturelle à fort impact
  • Axe 4: une dynamique de professionnalisation à encourager.

Ces 4 axes stratégiques structurant la nouvelle politique culturelle se déclinent en 12 projets, complétés par 3 projets relatifs aux centres culturels.

 

Voir l’étude

 

Au cours de la dernière décennie, la proportion des femmes migrantes au sein de la CMRE a presque atteint les 50%. Cette migration prend plusieurs formes: regroupement familial, migration temporaire et migration des services. La féminisation de la migration marocaine dans les pays du Golfe et de l’Afrique subsaharienne est de plus en plus importante.

 

Selon les statistiques élaborées par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération en 2015, les femmes MRE sont concentrées en Jordanie (12%), Sultanat Oman (10%), Emirats Arabes Unis (8%) et Arabie Saoudite (6%) (Jordanie 79% ; E.A.U 75% ; Bahrein 69%, R.A.S Riyad 53% ;Qatar 43%). En Afrique Subsaharienne, une communauté de plus en plus nombreuse, 66% en Côte d’ivoire et au Sénégal, est composée de femmes qui ont émigré seules ou bien dans le cadre du regroupement familial ou de la poursuite de leurs études supérieures, notamment au Sénégal. (Bamako-Mali 60% ; Gabon-Libreville 57% ; Guinée Equatoriale-Malabo 7%).

Une législation de travail dans ces pays d’accueils, peu adaptée ou inexistante, fixant les droits des travailleurs migrants, fait que des femmes MRE, à défaut de pouvoir retourner au Maroc, tombent dans les filets de réseaux de traite humaine qui les exploitent à des fins de travail forcé, de prostitution…ou autres. Ces conditions ont fortement écorné l’image de la femme MRE dans certains pays arabes et africains.

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie, le Ministère accorde une importance primordiale à la question de la situation de la Femme MRE vulnérable. Dans ce sens, une étude a été élaborée dont les objectifs sont l’amélioration des conditions de travail dans le cadre de la migration économique, l’accompagnement des femmes migrantes dans les pays d’accueil ainsi que le développement de l’image de la femme marocaine dans les pays cibles.

Les Principaux Constats du diagnostic :

Le risque de vulnérabilité est fortement lié au niveau de qualification des Femmes MRE et des types de visa octroyés. Trois catégories de risques peuvent donc être distinguées:

  • Femmes MRE désirants émigrer dans les pays du Golfe à faible risquede vulnérabilité: regroupement familial et/ou exerçant un métier hautement qualifié.
  • Risques potentiels de vulnérabilité pour les femmes exerçant un métier peu qualifié ou disposant de visas de courtoisie.
  • Risques avérés de vulnérabilité : femmes exerçant une activité illégale ou victime d’abus.

Les principales étapes du plan d’action programmé dans la stratégie proposée :

  1. Les mesures d’accompagnement avant le départ visent la réduction des flux d’émigration vers les « pays à risque » à travers la sensibilisation des femmes MRE ainsi que l’accompagnement de ces dernières dans les démarches administratives de départ :
  • Sensibilisation / droit à l’information : Organisation de séminaires ; Elaboration d’un guide de prévention ; Création d’un numéro vert au Maroc.
  • Recrutement/placement : Définition d’une politique de placement ; Structuration des intermédiaires ; Formalisation de contrats types.
  • Accompagnement au pré départ : Réalisation d’un entretien pré-départ ; Création d’une base de données.
  1. Élaboration d’un dispositif d’accompagnement dans les pays d’accueil offrant une assistance médicale, juridique et d’urgence :
  • Accueil des travailleurs.
  • Accompagnement des travailleurs : Renforcement du dispositif d’accompagnement ; Numéro d’urgence par pays.

Mise en place d’un dispositif d’accompagnement au retour.

 
Voir l’étude

Le Ministère a lancé, en collaboration avec un Bureau d’études spécialisé en octobre dernier, une étude exhaustive pour diagnostiquer l’état des lieux de la performance scolaire des élèves MRE au sein de leurs pays d’accueil, et élaborer un plan d’action pour mieux les accompagner au cours de leur parcours scolaire. Lors de la phase du diagnostic, plus d’une centaine d’acteurs institutionnels et associatifs, d’élèves et de parents d’élèves ont été auditionnés tant au Maroc que dans les pays d’accueil cibles (Allemagne, Espagne, France, Belgique, Italie, Pays-Bas, Algérie et Côte d’Ivoire). Il ressort de ce diagnostic que la performance scolaire des enfants de la communauté marocaine à l’étranger est conditionnée par plusieurs facteurs, liés principalement à leur environnement social et familial, au faible niveau d’encadrement associatif, ainsi qu’aux mesures prises dans ce sens par les pays d’accueil. La faiblesse de l’implication des parents et tuteurs d’élèves est considérée comme le facteur majeur de leur démotivation et par conséquent la faiblesse de leur performance scolaire. A cela s’ajoute le manque des ressources humaines, financières et des moyens techniques alloués aux associations. Ce qui entrave l’efficacité de leurs programmes dédiés au soutien scolaire. Egalement, les politiques éducatives adoptées par les pays européens n’atteignent pas les objectifs escomptés afin d’assurer l’intégration des élèves MRE. La stratégie proposée repose sur quatre piliers :
  • Sensibiliser et informer les acteurs sur leurs rôles, leurs droits et leurs obligations ;
  • Assurer un accompagnement scolaire efficace des élèves MRE
  • Motiver les élèves en difficulté et encourager les élèves à haut potentiel ;
  • Renforcer le pilotage institutionnel des actions destinées aux élèves MRE.
Dans le cadre des différents programmes, 21 projets ont été définis pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie et dont la mise en œuvre s’étale sur 3 ans avec une priorisation basée sur l’impact des projets et leur niveau d’urgence. Voir l’étude

Depuis 2009, les Maisons des Marocains du monde et des Affaires de la migration ont été créées comme services déconcentrés du Ministère dans le but de faciliter les relations et les démarches entre les Marocains résidant à l’étranger et les migrants régularisés d’une part, et les institutions marocaines, d’autre part.

Devant les changements observés en ce qui concerne les besoins et attentes des MRE et les engagements du Royaume vis-à-vis de l’intégration des migrants, ainsi que les modes de gouvernance territoriale ancrés dans le cadre du processus de régionalisation avancée, le Ministère a lancé dans le cadre du projet SHARAKA, une étude sur le fonctionnement des Maisons des Marocains du Monde et des Affaires de la Migration.

L’étude révèle trois constats : (i) manque d’outils de pilotage de la performance de l’action au niveau de la zone d’intervention des maisons, (ii) intégration insuffisante des maisons dans leur environnement de travail et (iii) faible notoriété des maisons auprès des bénéficiaires et des partenaires.

Afin de surmonter ces limites, l’étude a débouché sur un plan d’action à court, moyen et long terme décliné au niveau national, régional et local.

Voir l’étude

La transition démographique que connait notre pays se reflète sur sa communauté établie à l’étranger. Désirant de relever le défi de maintenir les liens avec les nouvelles générations des MRE et les impliquer dans les chantiers de développement du pays, le Ministère a lancé, dans le cadre du projet SHARAKA, une étude sur la mobilisation des jeunes générations de MRE dansl’entreprenariat et l’investissement au Maroc. L’exploration documentaire et le travail réalisé sur le terrain ont permis de tirer les conclusions suivantes :

• L’attrait pour l’entrepreneuriat est fort chez les jeunes MRE quel que soit leur pays de naissance ; • L’intérêt pour l’entrepreneuriat augmente très fortement avec l’attachement culturel avec le Maroc ; • Dans la continuité de leurs ascendants, les jeunes générations préfèrent investir dans leurs régions d’origine ; • L’amélioration de l’information est primordiale pour les encourager à investir ; A l’issu de ce travail, un ensemble de recommandations ont été émise, à savoir : • Promouvoir les dispositifs existants à travers de nouveaux outils et canaux de communication ; • Mettre en place un réseau d’entrepreneurs MRE de retour au Maroc ; • Rester à l’écoute des MRE à travers la mise en place d’un baromètre annuel, pour suivre les évolutions des tendances et besoins des MRE; • Ancrer la dimension « investissement » au sein des événements internationaux (classiques ou à créer) ; • Faciliter le financement des entrepreneurs via MDM-invest et aider à mobiliser l’épargne des investisseurs MRE.

Voir l’étude

Convaincu de la contribution continue des primo-migrants dans le développement du Maroc, le Ministère délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, chargé des Marocains résidant à l’étranger, a mené, dans le cadre d’un projet financé par l’Union européenne(projet SHARAKA), une étude sur l’état des lieux relatifs à l’accès des MRE retraités et installés au Maroc aux droits sociaux acquis dans les pays d’accueil, ainsi qu’une analyse des procédures légales et administratives y afférentes.

L’étude relève que plusieurs facteurs limitent l’accès des retraités à leurs droits acquis et pouvant conduire à la suspension des prestations. Parmi ces facteurs, l’étude a identifié : i) la faiblesse de l’accompagnement réservé à cette population, ii) la complexité et la rigidité des règles juridiques et des procédures de recouvrement, iii) la vulnérabilité économique et sociale des MRE qui limite l’accès aux administrations chargées de gérer les prestations de retraite et les soins de santé (faible niveau scolaire, enclavement, problème de langue…).

Afin de surmonter ces barrières, l’étude prévoit un certain nombre de recommandations pour fluidifier les différentes procédures et faciliter l’accès des retraités à leurs droits.

Voir l’étude